BETHLEEM ET HEBRON

Départ le 9 février 2019; Aéroport de Roissy vers Tel Aviv..1ère aventure "artistique" en famille...Nous partons pour Beethleem.  

Le choeur AMWAJ est composé de 60 enfants/jeunes entre 8 et 16 ans qui vivent à Beethleem et à Hebron. Ce choeur a été crée par Mathilde Vittu et Michele Cantoni qui vivent à Betlehem; Mathilde travaille au CNSMDP également. Lucie Tronche (aussi originaire de Nord comme Mathilde et comme nous!!) l'a rejointe il y a un an et demi et l'assiste dans ce travail artistique. Les enfants se retrouvent 4 jours par semaine, à raison de 2heures par jour.  La chorale est aujourd'hui soutenue par l'UNESCO et développe des partenariats avec les petits chanteurs de Lyon, Démos- la Philarmonie de paris, Finoreille à Lille,etc.

Leur site:  http://amwajchoir.org

Ce matin 10 février; nous rencontrons deux groupes de 15 enfants; Nous nous présentons et  jouons un extrait de notre chanson "Mon fils" sur notre rapport mère/enfant...Edgar joue de la percussion et je chante en m'accompagnant à la harpe. C'est aussi naturel qu'étrange de jouer ensemble pour la première fois mais on aime les paradoxes dans la famille!

Puis échauffement, apprentissage de percussions corporelles et travail des chants que nous aurons en commun avec le choeur pour le concert du 16 février 2019 du choeur AMWAJ .

Les enfants sont très intrigués par Edgar qui recevra vite câlins et jouets..Et tous les deux, nous baraguinons notre anglais (c'est décidé, on prends des cours en revenant..) et quelques mots d'arabe...4h d'ateliers ce jour là dont nous sortons ravis; l'énergie de Mathilde,de   Lucie (chef de choeur et pianiste) et des enfants nous porte aussi!

Le 14 février nous sommes à Hebron. Je redoutais un peu la visite de cette ville; parce qu'en France l'image d'Hebron est désastreuse: décrite comme une poudrière et classée zone rouge par le ministère des affaires étrangères...Bref.  C'est vrai...c'est tendu; dans la vieille ville du moins..et nos coeurs de "chamallows occidentaux" sont mises à rudes épreuves devant les chekpoints, les camps de réfugiés palestiniens, le passage par des colonies israéliennes installées illégalement en pleine vieille ville. 

Malgré l'occupation, les palestiniens sont un peuple très positif et drôle, affectueux. J'étais heureuse d'avoir combattu mes réticences et d'être là: ça m'a semblé indispensable d'être là, de voir. Je sens que ça a transformé beaucoup de choses en moi. Et c'était bon de faire ensuite de la musique...de revenir- par le travail- à un rapport humain et sensible les uns envers les autres.  Le travail avec les enfants était si naturel- comme en France en fait!!- qu'il m'a très vite permis de dépasser le contexte et d'entrer en lien par la musique.